- rouverain
-
• 1690, -1676; altér. de l'a. fr. rovelent « rougeâtre », lat. rubellus♦ Techn. Fer rouverain : fer cassant.⇒ROUVER(A)IN, (ROUVERIN, ROUVERAIN)adj. masc.MÉTALL. [En parlant du fer ou de l'acier] Rendu cassant par sa teneur trop élevée en soufre et se prêtant difficilement au travail de la forge. Les fers rouverains sont cassants à chaud comme à froid. Ils se soudent mal. On les subdivise également en:fer métis: cassants à chaud (soufre et arsenic). Fers tendres: cassants à froid (phosphoreux) (BARNERIAS, Aciéries, 1934, p. 8).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. dep. 1762: -in; ROB.: -ain. Étymol. et Hist. 1676 fer rouverin, rouvrin (FÉLIBIEN, p. 191, 728); 1690 fer rouverain (FUR.). Prob. issu, p. assimil., de l'adj. a. fr. rouvelain « rougeâtre, rouge » (XIVe s., Bible, prem. liv. des Rois, XV, ms. Ste Gen. ds GDF.: rouvelains de visage), dér., à l'aide du suff. -ain (fréq. confondu avec -in, NYROP t. 3, § 263, 4 °), de l'adj. a. fr. rouvel « id. » (fin XIIIe s., JEAN DE MEUN, Testament, 771 ds Rose, éd. Méon, t. 4, p. 39), du lat. rubellus « tirant sur le rouge ». De rouvel, est antérieurement dér. l'adj. a. fr. rovelent, rovelant « rouge (d'un visage) » (ca 1200, 1re Contin. de Perceval, éd. W. Roach, mss EM, 7283, t. 2, p. 215; 1216, ANGIER, trad. Vie St Grégoire, 1431 ds T.-L.; suff. a. fr. enc [du germ. ing] altéré en -ent, -ant, NYROP t. 3, § 362-363). Fer rouverain, en raison de la couleur du métal sous l'effet de la chaleur.
ÉTYM. 1676; rouverain, 1690; rovelant, rovelent « rougeâtre », v. 1175; rouvelin, déb. XIVe; lat. rubellus.❖♦ Techn. || Fer rouverin : fer cassant qui se prête difficilement au travail de la forge.
Encyclopédie Universelle. 2012.